Le Gouvernement du Québec Crée des Mauxdeventre À 200 000 Patients Atteients de Troubles Digestifs

Montréal, le 15 mars 2013 – À la suite de la décision du ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Réjean Hébert, d’instaurer un prix plafond pour des médicaments utilisés dans le traitement des troubles digestifs, la Société gastro-intestinale est d’avis que le gouvernement du Québec vient plutôt de créer bien des maux de ventre auprès des 200 000 patients atteints de troubles digestifs qui pourraient se retrouver devant un changement de produit au cours des prochains mois.

Ainsi, la Société gastro-intestinale constate avec désarroi que le ministre de la Santé et des Services sociaux a décidé de modifier unilatéralement le choix de 200 000 patients québécois en incitant le transfert vers des produits de substitution.

« Ce ne sont pas tous les médicaments qui sont semblables. La substitution forcée d’un produit pharmaceutique vers un autre est un geste qui peut s’avérer dangereux puisque chaque patient réagi très différemment selon les médicaments choisis. L’INESSS reconnait elle-même que des variations dans la réponse aux traitements peuvent survenir auprès des patients. Donc, désormais ce sera le ministre qui choisira quel médicament vous pouvez utiliser puisque seul le prix compte désormais », indique Gary Fabian, directeur général du Québec et Atlantique à la Société gastro-intestinale.

Dans sa décision, le ministre Hébert a annoncé qu’à compter du 1er octobre prochain, tous les patients atteints troubles digestifs devraient utiliser les produits les moins chers sur le marché, et ce, malgré le fait que le médecin traitant et le patient ont choisi ensemble quel traitement devait être utilisé pour traiter une condition médicale spécifique.

« Alors qu’on indique dans l’avis que c’est principalement pour des raisons économiques que le gouvernement met de l’avant une telle mesure, soit que de grandes épargnes seront réalisées, il ne prend pas en compte tous les coûts supplémentaires qui surviendront pour seulement s’assurer de la compatibilité entre le nouveau médicament et le patient, tels que les visites chez le médecin, les tests et analyses. Bref, toutes les épargnes soient disant annoncées ne tiennent pas compte des coûts supplémentaires », continue M. Fabian.

À propos de la Société gastro-intestinale

En 1976, la Société gastro-intestinale se distingue comme le premier organisme de bienfaisance au Canada qui accroît la sensibilisation du public en fournissant des renseignements aux patients et aux professionnels et en subventionnant la recherche médicale portant sur bon nombre de maladies et de troubles gastro-intestinaux.

Jusqu’à 6 millions de Canadiens souffrent du syndrome de l’intestin irritable (SII), plus de 9 millions de la dyspepsie fonctionnelle, jusqu’à 8 millions du reflux gastro-œsophagien (RGO) chronique et un autre 170 000 de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (maladie de Crohn et colite ulcéreuse). Ceci ne représente que quelques-unes des maladies auxquelles la Société GI s’intéresse. Malgré ces statistiques alarmantes, le domaine gastro-intestinal souffre d’une grave pénurie de fonds.

POUR INFORMATION

Gary Fabian, Directeur général du Québec et Atlantique, Société gastro-intestinale
514-880-9481
[email protected]