Ivy Pluchinsky

En ce qui me concerne, vivre avec la MII n’est qu’un autre obstacle qu’il me faut surmonter. J’ai toujours eu une santé fragile, exacerbée par cette maladie. J’ai consulté médecin après médecin depuis l’âge de trois ans, souffrant de douleurs abdominales aiguës qui me faisaient plier en deux. Mais aujourd’hui je peux dire avec joie que je n’en souffre plus, et ce, depuis que j’ai modifié mon régime alimentaire et décidé de faire davantage d’exercice.

Je dois surveiller ce que je mange et m’assurer de boire beaucoup d’eau, de faire de l’exercice le plus souvent possible et de prendre mes médicaments. Je prends aussi beaucoup de vitamines. Cela aide-t-il, je n’en suis pas certaine, mais cela ne peut pas me faire de tort! J’aimais bien prendre un verre de vin à l’occasion, mais je dois éviter l’alcool maintenant. Je trouve parfois difficile de me contenter de boissons non alcoolisées alors que les autres boivent du vin, surtout quand on me demande pourquoi je ne peux pas consommer d’alcool. À mon avis, il est primordial de respecter religieusement sa diète lorsque l’on souffre de la MII. J’évite dans la mesure du possible les aliments transformés, les boissons gazeuses, l’alcool et tout aliment néfaste pour la santé. Les aliments que nous ingérons peuvent soit nous rendre malades, soit nous faire sentir mieux. Bien sûr, il m’arrive parfois de manger un beigne ou un sac de croustilles, mais ensuite, je ne me sens vraiment pas bien.

Le fait d’adopter un nouveau régime alimentaire a fait de moi une nouvelle personne. J’ai moins de poussées actives, de douleurs et de stress. Je suis plus souriante. Avoir une attitude positive peut également faire une différence; plutôt que de m’apitoyer sur mon sort, je souris et me dit que ma situation pourrait être pire, car qu’il y a quelqu’un quelque part qui souffre plus que moi! C’est vraiment une question de perspective. Une attitude positive favorise le bien-être et éloigne le stress, qui n’est pas un état favorable aux personnes aux prises avec la MII.

Je conseille aux autres personnes souffrant de cette maladie de bien manger, de faire de l’exercice et de recueillir le plus d’information possible. Il ne faut pas hésiter à poser des questions à son médecin! Il est aussi bénéfique de parler avec d’autres personnes souffrant de la MII. Il est réconfortant de savoir que d’autres peuvent comprendre ce qu’il en est de vivre avec la même maladie que nous. Nous avons tous besoin d’un réseau de soutien, qu’il soit composé d’amis, de membres de notre famille ou de personnes vivant avec la MII.

J’espère que mon histoire aidera les gens à comprendre que cette maladie ne nous définit pas comme personne. Il est possible de vivre avec la MII, d’être heureux et relativement en santé. Il est primordial de garder à l’esprit que vous pouvez vivre avec la MII à condition de la gérer avec des médicaments, une diète et des exercices appropriés, ou de toute autre façon qui vous convienne. Et n’oubliez pas, cette maladie ne change en rien la personne que vous êtes.

Ne vous apitoyez pas sur vous-même : sortez, vivez, souriez. Nous avons tous des problèmes de santé, mais le plus l’important, c’est la façon dont nous les abordons.


Publié pour la première fois dans le bulletin Du coeur au ventreMC numéro 191 – 2014