Programmes de soutien aux patients

Adaptations axées sur le patient

 

Si vous êtes atteint de la maladie inflammatoire de l’intestin (MII), principalement la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, et que vous prenez un médicament biologique, les programmes de soutien aux patients (PSP) sont utiles pour vous aider à gérer votre traitement. Les produits biologiques sont des médicaments très efficaces fabriqués à partir de cellules vivantes et utilisés pour traiter des maladies inflammatoires chroniques ainsi que d’autres affections, notamment la MII, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques et le cancer. Ces médicaments sont administrés par perfusion ou par auto-injection, selon le produit. Les biosimilaires ressemblent de près à un produit biologique d’origine (ou de référence) n’étant plus protégé par un brevet.

Depuis 2019, plusieurs gouvernements provinciaux, celui de la Colombie-Britannique étant le premier, ont décidé de ne couvrir que les biosimilaires, ce qui signifie que les patients qui prenaient des produits biologiques d’origine doivent changer de médicament. C’est ce que l’on appelle une substitution non médicale (SNM), c’est-à-dire une substitution effectuée lorsqu’il n’existe aucune raison médicale de changer le médicament prescrit par le médecin. Contrairement aux médicaments génériques, les biosimilaires ne sont pas identiques, ce qui rend le processus de substitution plus complexe.

Les PSP aident les patients à planifier et à administrer un produit biologique, ainsi qu’à parcourir les options de couverture, et leur fournissent des renseignements médicaux additionnels. Au début de la mise en œuvre de la politique sur les médicaments biologiques, les patients ont aussi dû changer de PSP, puisque ceux-ci sont exclusifs au fabricant de médicaments. Le Canada est le seul pays au monde où les sociétés pharmaceutiques financent ces programmes pour les offrir gratuitement aux consommateurs. Changer de médicament était une chose, mais passer à un autre PSP était un facteur de stress supplémentaire pour les patients, surtout pendant la pandémie.

Dans un exemple récent d’adaptation axée sur le patient, McKesson Canada a mis en place un réseau de PSP dans certaines provinces, de sorte que si un patient doit changer de médicament, il est probable qu’il puisse rester affilié au même programme, puisque cette société administre maintenant à la fois les produits biologiques d’origine et leurs biosimilaires correspondants.

McKesson a également établi un point de contact unique pour les professionnels de la santé. Ainsi, lorsqu’un gastro-entérologue prescrit un produit biologique d’origine ou un biosimilaire, l’équipe de navigation du PSP travaille avec lui pour effectuer toutes les démarches nécessaires : prendre les dispositions pour les tests requis, remplir les documents et communiquer avec une pharmacie spécialisée qui veille à l’administration et à l’expédition des médicaments.

Les PSP continuent d’assurer le fonctionnement des cliniques pendant la pandémie tout en empêchant une atteinte à la qualité des soins.1 Pour assurer la sécurité de tous, toutes les personnes sur place doivent porter un masque et respecter les autres protocoles de protection contre la COVID-19. Ne vous inquiétez pas, le personnel vous dira à l’avance à quoi vous attendre, et des mesures de dépistage seront effectuées quelques jours avant votre rendez-vous et le jour même. La plupart des PSP ont installé des barrières en plexiglas transparent et ont augmenté la distance entre les chaises afin d’offrir une meilleure protection contre la transmission du virus pendant une perfusion.

Dans le cas d’une administration par auto-injection, une infirmière offre une formation initiale par téléphone, envoie un tutoriel vidéo à visionner et effectue un suivi par téléphone.

Bien que les PSP offrent maintenant des réunions virtuelles quand cela convient, si vous éprouvez des difficultés avec la vidéo ou votre connexion Internet, un membre du personnel communiquera avec vous par téléphone. Les soins à domicile constituent une autre option offerte dans certaines communautés. Renseignez-vous auprès de votre programme de soutien aux patients pour connaître les types de service à votre disposition.

Mise à jour sur la vaccination

La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre la COVID-19; dans le cas peu probable où le vaccin ne serait pas entièrement efficace, il vous protège toute de même contre les symptômes graves et la mort. À l’heure actuelle, les médecins et les administrateurs en chef de la santé publique recommandent l’administration de trois vaccins consécutifs contre la COVID-19 aux personnes atteintes de la MII et aux autres personnes immunodéprimées. Consultez votre médecin pour connaître vos options. L’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, qui regroupe 99 % des compagnies d’assurance vie et maladie du pays, a déclaré publiquement que la vaccination n’a aucune incidence sur votre couverture.2


Publié pour la première fois dans le bulletin Du coeur au ventreMD numéro 220 – 2021
Photo : © MART PRODUCTION | Pexels
Remarque : Cet article est publié à titre d’information seulement. Ni la Société gastro-intestinale ni la SCRI n’ont reçu de rémunération de McKesson Canada ou de ses sociétés affiliées pour la rédaction de cet article.
1. AmerisourceBergen. Webinaire : Impact de la COVID-19 sur les Programmes de soutien aux patients au Canada. Disponible à https://www.innomar-strategies.com/fr/insights/webinar—impact-of-covid-19-on-patient-support-programs-in-canada. Consulté le 2021-07-16.
2. Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes. Communiqué. Fait à savoir : Recevoir le vaccin n’a pas d’incidence sur la couverture d’assurance. 2021-03-08.