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Le cannabis à des fins médicales
Le cannabis est une plante comptant trois variétés : Cannabis indica, Cannabis sativa et Cannabis ruderalis. Cette plante à fleurs possède une longue et riche histoire d’utilisation médicinale, récréative, nutritionnelle et industrielle à travers le monde. Récemment, il y a eu un regain d’intérêt pour le cannabis et les gens souhaitent que la plante soit légalisée à des fins médicales et récréatives. Beaucoup de personnes sont enthousiasmées par la possibilité que la légalisation du cannabis permettra d’accroître les recherches sur son utilisation médicinale et son innocuité en les rendant plus accessibles.
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Historique du cannabis
La plante de cannabis est originaire de l’Asie centrale où elle a été découverte il y a au moins 12 000 ans, lorsque l’agriculture en était à ses débuts. Initialement, l’on mangeait les graines nutritives du cannabis et l’on créait de la corde et des textiles à partir des tiges de chanvre. Cependant, le premier témoignage écrit sur la consommation de cannabis à des fins médicales en Chine remonte à près de 5 000 ans.
Au fil des années, l’usage du cannabis s’est répandu sur tout le continent, puis dans le monde entier, et de nombreux peuples ont continué à l’utiliser pour traiter diverses maladies. Les anciens Égyptiens utilisaient le cannabis pour traiter les hémorroïdes et faciliter l’accouchement. Des documents provenant de l’Inde et remontant à des milliers d’années font l’éloge de sa capacité à soulager l’anxiété et à accroître le bonheur. Il existe des preuves que le cannabis est utilisé à des fins médicales dans de nombreuses régions du monde, mais encore davantage de preuves que le cannabis est utilisé à des fins industrielles, avec une insistance sur les textiles à base de chanvre.
Un livre publié en Angleterre médiévale, intitulé Old English Herbarium, offrait plusieurs utilisations du cannabis incluant un cataplasme fait de chanvre broyé pour panser les plaies, une concoction liquide de chanvre utilisée pour soulager la « douleur des entrailles » et un mélange de cannabis et de graisse appliqué sur le sein pour soulager la douleur chez les femmes qui venaient d’accoucher.
Tout au long du 19e siècle, le cannabis était un remède populaire aux États-Unis. Les consommateurs pouvaient en acheter des teintures et d’autres préparations dans les pharmacies pour traiter toute une gamme d’affections, y compris les maladies gastro-intestinales, les maladies mentales, les nausées, les maux de tête, l’insomnie, l’asthme, l’épilepsie, les crampes menstruelles, ainsi que de nombreux autres symptômes, troubles et maladies.1
Cependant, dès le 20e siècle, le cannabis a commencé à perdre son attrait en Amérique du Nord. En 1923, le Canada a été l’un des premiers pays à ajouter le cannabis sur sa liste des drogues interdites, ce qui a mené à une interdiction du cannabis pendant 95 ans, laquelle prendra fin en octobre 2018 avec sa légalisation.
Pendant la période du milieu du 20e siècle, les chercheurs ont trouvé et isolé toute une variété de cannabinoïdes, ce qui leur a permis de mieux comprendre la fonction du cannabis. Cependant, ce n’est qu’en 1988, lorsque l’on a découvert un récepteur unique (qui fait partie de ce que nous appelons maintenant le système endocannabinoïde) dans le corps humain qui réagit au cannabis, que l’on a véritablement commencé à comprendre la nature unique du cannabis. Des recherches subséquentes sur ce récepteur ont mené en 1992 à la découverte de l’anandamide, un neurotransmetteur qui active certains des mêmes récepteurs que le cannabis. En 1993, les chercheurs ont découvert un autre récepteur dans le système endocannabinoïde, ainsi que d’autres neurotransmetteurs uniques.
En 2001, le Canada a adopté le Règlement sur l’accès à la marihuana à des fins médicales, permettant aux personnes atteintes de certaines maladies d’avoir accès au cannabis émis par le gouvernement selon la recommandation de leur médecin et suite à la satisfaction de critères établis. En 2003 et 2004, deux projets de loi distincts ont été présentés par le gouvernement fédéral dans le but de décriminaliser de petites quantités de cannabis, mais ni l’un ni l’autre n’a été adopté.
Bien que l’opinion publique sur le cannabis ait connu de nombreux changements, au cours des dernières années, l’intérêt du public au Canada a continué de croître et, avec la légalisation du cannabis au Canada en 2018, il est à espérer que nous verrons plus de recherche et de dialogue sur le cannabis, et que nous gagnerons une compréhension approfondie sur la façon dont il procure des effets positifs dans le corps.
Les cannabinoïdes et le système endocannabinoïde2
Le cannabis se compose de nombreuses différentes substances, plus d’une centaine étant des cannabinoïdes; ceux-ci, possiblement en conjonction avec d’autres composés connus sous le nom de terpènes, sont responsables des effets qu’exerce le cannabis. Les cannabinoïdes fonctionnent très probablement en interagissant avec un système complexe du corps qui porte le nom de système endocannabinoïde (SEC). Notre corps produit naturellement une famille de neurotransmetteurs appelés endocannabinoïdes, qui interagissent avec des récepteurs situés dans le cerveau, les muscles, la graisse et le tube digestif. Ces récepteurs portent les noms de récepteur cannabinoïde de type 1 (CB1) et de récepteur cannabinoïde de type 2 (CB2).
Les scientifiques n’ont que récemment trouvé des preuves de l’existence du SEC lorsqu’ils ont découvert le CB1 en 1988; des recherches se poursuivent donc toujours pour déterminer son fonctionnement exact. Cependant, la plupart des données indiquent qu’il aide notre corps à réguler la douleur, l’humeur, l’appétit, la motilité gastro-intestinale, la mémoire, les émotions, la réponse au stress, la fonction immunitaire et bien plus encore. Lorsqu’ils sont ingérés, les cannabinoïdes végétaux présents dans le cannabis, dont les formes moléculaires ressemblent à celles des endocannabinoïdes, se lient aux récepteurs CB1 et CB2 et déclenchent des réactions produisant des concentrations soit très élevées, soit très faibles de neurotransmetteurs particuliers utilisés par les cellules du système nerveux et d’autres systèmes du corps pour communiquer entre elles.
Le SEC est très important en ce qui a trait au cannabis à des fins médicales, parce que les changements dans sa fonction pourraient avoir un lien important avec la pathologie des maladies chroniques et pourraient être liés à l’efficacité des cannabinoïdes.
Les deux cannabinoïdes les plus importants sont ceux qui constituent typiquement la majorité des cannabinoïdes du cannabis, c’est-à-dire le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD).
Le THC, le cannabinoïde le plus reconnu, est associé à une réduction des nausées et de la douleur, à une augmentation de l’appétit (l’envie de grignotines) et à des effets psychologiques tels que la relaxation, l’euphorie et une altération de la perception sensorielle, qui donnent une sensation d’intoxication. Le THC est aussi la principale source des effets psychologiques négatifs associés à la consommation de cannabis, comme l’irritabilité, l’anxiété et la paranoïa.
Le CBD ne semble pas produire d’effets intoxicants (il est non psychotrope), mais il est responsable de certains des effets sédatifs de la plante. Le CBD peut aider à réduire les convulsions, les nausées et l’inflammation. Il pourrait aussi atténuer certains des symptômes négatifs associés au THC, en particulier l’anxiété et la paranoïa.
Une plante, de nombreux usages
Lorsque la plante est développée pour être grande et forte avec des tiges épaisses et fibreuses et qu’elle ne contient qu’une petite quantité de THC, on l’appelle habituellement chanvre; les graines de chanvre sont principalement utilisées comme source alimentaire et ses fibres servent à des fins industrielles, notamment pour créer des textiles et des matériaux de construction ou pour en extraire le CBD à des fins médicinales. Lorsque la plante est cultivée de façon à produire de grandes feuilles et fleurs luxuriantes dont le contenu est élevé en cannabinoïdes, ses bourgeons floraux servent à des fins médicinales ou récréatives. Certains donnent le nom de marihuana au cannabis utilisé de cette façon.
Le Cannabis ruderalis est typiquement très faible en cannabinoïdes et est seulement utilisé pour le chanvre. Le Cannabis indica et le Cannabis sativa peuvent servir à des fins industrielles ou médicinales/récréatives selon la façon dont la plante est cultivée. Les sélectionneurs de plantes ont créé d’innombrables variétés différentes de cannabis, chacune contenant une combinaison donnée de cannabinoïdes et une puissance différente. Afin que le cannabis puisse être utilisé avec succès à des fins médicales, il faut trouver des souches idéales dont les différents pourcentages de THC et de CBD peuvent répondre aux besoins de chaque patient.
Utilisations médicinales du cannabis
La liste des affections que le cannabis est censé traiter ou guérir est très longue et continue de s’allonger, mais la recherche fait encore défaut dans de nombreux domaines. Cela est dû en grande partie au fait que le cannabis est à la fois stigmatisé et illégal dans la plupart des régions du monde depuis le dernier siècle; la recherche pourrait donc s’intensifier à mesure que la légalisation devient plus courante. Le tout est compliqué par le fait qu’il est difficile pour les chercheurs de mener des essais cliniques à double insu sur la plupart des produits du cannabis, puisque les sujets pourraient être en mesure de déterminer si on leur donne une thérapie active ou un placebo.
Cependant, les recherches actuelles indiquent que certaines affections ou certains états peuvent être améliorés cliniquement par l’usage du cannabis, notamment la maladie inflammatoire de l’intestin3, la sclérose en plaques4, les douleurs neuropathiques5, les nausées et les vomissements liés au cancer ou à la chimiothérapie6, les troubles convulsifs pédiatriques7 et une grande variété d’autres maladies ou états. Le présent article se penche sur les affections gastro-intestinales et leurs symptômes connexes qui pourraient être améliorés par le cannabis.
Le cannabis et la MII
Certaines recherches suggèrent que le SEC pourrait jouer un rôle dans la santé intestinale. Tout particulièrement, la maladie inflammatoire de l’intestin (MII), qui englobe la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, pourrait être partiellement influencée par des changements au SEC, puisque ce système pourrait être en mesure de moduler les réponses inflammatoires.3 De plus, les recherches indiquent que les taux d’anandamide, un endocannabinoïde, sont nettement plus faibles dans la muqueuse intestinale enflammée des personnes atteintes de la MII que dans celle des personnes ayant un tissu intestinal sain.3 Des premières recherches portant sur les effets du cannabis sur la MII sont très prometteuses, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire avant de définitivement affirmer que le cannabis constitue un traitement efficace contre la MII.
Dans le cadre d’une étude rétrospective, des chercheurs ont interrogé 30 patients israéliens souffrant de la maladie de Crohn sur la gravité de leurs symptômes avant et suivant l’utilisation de cannabis et ont noté de grandes améliorations.8 Ils ont constaté que 70 % des patients connaissaient une atténuation de la gravité des symptômes de la maladie de Crohn lorsqu’ils consommaient du cannabis, et que bon nombre d’entre eux étaient capables de réduire ou d’éliminer les médicaments qu’ils prenaient. Par exemple, avant de consommer du cannabis, chaque personne prenait un médicament d’ordonnance quelconque pour traiter sa maladie. En consommant du cannabis, neuf personnes ont pu cesser d’utiliser tous leurs médicaments sur ordonnance. Ils ont aussi rapporté une réduction des selles quotidiennes individuelles, celles-ci passant de huit à cinq, ainsi qu’une légère diminution du nombre d’interventions chirurgicales requises.
Comme il s’agissait d’une étude rétrospective, c’est-à-dire qu’elle reposait principalement sur la mémoire du patient et sur des symptômes subjectifs, elle n’est pas aussi solide qu’une étude à double insu. Cependant, les changements au niveau des mesures plus objectives (comme les dossiers de chirurgies et de médicaments sur ordonnance) suggèrent que le cannabis était très bénéfique pour ces personnes. Il convient de noter que les réponses individuelles au cannabis peuvent varier. Vous devriez discuter de votre situation particulière avec votre médecin et votre pharmacien avant de cesser tout médicament que vous prenez pour une maladie chronique.
Une étude prospective a procuré à 13 patients aux prises avec la MII (11 souffrant de la maladie de Crohn et 2 de la colite ulcéreuse) qui n’utilisaient pas de cannabis ultérieurement 50 g de cannabis afin de le fumer au besoin pour soulager leurs symptômes pendant une période de trois mois.9 Après cette période, tous les patients avaient fumé toute la quantité de 50 g, signalant une amélioration de leur santé. Les scores de l’indice de Harvey-Bradshaw (un indice qui évalue les symptômes de la maladie de Crohn) chez les sujets du groupe de la maladie de Crohn ont chuté en moyenne de 11,36 à 2,68 (excellent résultat), les plus grandes améliorations étant notées au niveau du bien-être général et de la douleur abdominale. Les sujets ont constaté une amélioration importante par rapport à la douleur, à la perception de la santé, à la dépression, au fonctionnement social et à la capacité à travailler. Ils ont également connu un gain de poids moyen de 4,3 kg au cours des trois mois (une amélioration de la santé) et une réduction moyenne du nombre de selles liquides quotidiennes de 5,54 à 3,18.
Ces chercheurs appuient l’idée que les bienfaits observés s’expliquent du fait que les cannabinoïdes exercent des effets anti-inflammatoires, anti-motilité et analgésiques. Ne comptant que 13 participants, cette étude est trop petite pour en arriver à des généralisations pour la plupart des gens, mais elle montre que le cannabis pourrait être efficace chez certaines personnes atteintes de la MII. Le fait que les sujets savaient qu’ils suivaient la thérapie pourrait également avoir eu un impact sur leur perception de l’amélioration.
À ce stade, de nombreuses recherches démontrent que les personnes souffrant de la MII pourraient bénéficier de la consommation de cannabis, même si l’on ne sait pas encore tout à fait comment cela fonctionne. Les avantages pourraient être limités au soulagement de la douleur et à l’augmentation de l’appétit, mais ils pourraient également inclure une réduction de l’inflammation. Des recherches additionnelles sont requises sur le sujet avant de savoir avec certitude les effets qu’exerce le cannabis sur la MII.
Le cannabis et d’autres symptômes GI
Bien que la plupart des recherches menées sur le cannabis et le tractus gastro-intestinal se concentrent sur la MII, le cannabis pourrait être bénéfique pour les gens souffrant d’autres maladies digestives. Par exemple, le cannabis semble être universellement efficace à réduire les douleurs abdominales.10 Il peut être particulièrement utile pour les personnes qui prennent des médicaments opioïdes pour soulager des douleurs abdominales, puisque les recherches montrent que le cannabis aide les patients à réduire ou à éliminer leur besoin d’opioïdes et fournit un traitement qui occasionne moins d’effets secondaires.11 Le cannabis aide aussi les personnes qui ont de la difficulté à manger suffisamment en augmentant leur appétit et peut aider à réduire la diarrhée et les nausées.12 Étant donné les preuves qui existent à l’appui du traitement des symptômes mentionnés, si vous pensez que le cannabis pourrait vous être utile, veuillez consulter votre équipe de soins de santé pour discuter des avantages et des risques associés à son utilisation.
Une autre découverte gastro-intestinale suggère que les consommateurs de cannabis sont moins susceptibles de développer une stéatose hépatique non alcoolique que ceux qui ne consomment pas de cannabis, possiblement en raison des bienfaits métaboliques des cannabinoïdes.13
Les effets négatifs du cannabis
Bien que le cannabis semble offrir de nombreux bienfaits, il n’est pas sans désavantages et effets secondaires.14 Les effets secondaires à court terme (ceux qui ne se manifestent que lorsque les cannabinoïdes sont dans le corps à des niveaux plus élevés) peuvent inclure une perte de mémoire à court terme, une diminution des habiletés motrices, une diminution du temps de réaction, la fatigue, l’anxiété, la panique, une augmentation de la fréquence cardiaque, une augmentation ou une diminution de la pression artérielle et la sécheresse de la bouche. Ces effets peuvent rendre dangereuses les activités telles que la conduite et l’utilisation de grosses machines; il faut donc éviter le cannabis avant d’entreprendre toute activité qui exige une réflexion rapide et de bons réflexes.
Les effets secondaires à long terme (ceux qui se manifestent après une consommation régulière de cannabis) peuvent inclure la dépression, l’anxiété et la toxicomanie ou la dépendance aux produits du cannabis. Si vous consommez typiquement du cannabis en le fumant, d’autres effets à long terme peuvent se produire, y compris une toux chronique, une bronchite et des infections pulmonaires. Les patients peuvent éviter ces effets en choisissant d’autres méthodes d’administration, comme la vaporisation, les huiles comestibles, les vaporisateurs oraux et les capsules.
Dans certains cas, la consommation de cannabis à long terme peut causer un trouble appelé syndrome d’hyperémèse cannabinoïde. Ses symptômes comprennent des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales coliques pouvant être temporairement soulagés par la prise de douches chaudes ou éliminés de façon permanente par la cessation de toute consommation du cannabis. Un arrêt brusque de la consommation du cannabis peut causer des effets de sevrage et la meilleure méthode de cessation du cannabis devrait être discutée avec votre équipe de soins de santé.
Il convient aussi de noter que certaines personnes devraient éviter les produits du cannabis, que ce soit à des fins récréatives ou médicales. Cela comprend les femmes enceintes étant donné qu’il n’existe pas assez de preuves pour savoir comment le cannabis affecte le fœtus en développement. Les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de maladie mentale devraient également essayer d’éviter le cannabis, car celui-ci pourrait exacerber certains syndromes de santé mentale. En général, il est très important que les enfants et les adultes de moins de 25 ans ne consomment pas de cannabis, car il existe des preuves à l’effet desquelles la consommation de cannabis peut influer sur le développement du cerveau. Cependant, chez les enfants atteints de troubles convulsifs graves (épilepsie), un neurologue ou autre médecin neuro-spécialiste pourrait recommander des produits du cannabis à forte teneur en CBD pour réduire la fréquence et la gravité des crises. Cela n’est généralement prescrit que dans les cas où l’épilepsie est si grave que la maîtrise des crises est plus importante que les risques potentiels liés au cannabis et lorsque d’autres options de traitement pharmacologique ont été essayées ou envisagées.
Le cannabis peut également nuire à votre capacité de prendre des décisions et de porter des jugements éclairés; il est donc important d’éviter des comportements à risque pour éviter les accidents. Il faut aussi être conscient de l’interaction potentielle entre le cannabis et d’autres médicaments pouvant entraîner une augmentation ou une diminution des concentrations sanguines de divers médicaments. Assurez-vous d’en parler avec votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmière praticienne si vous prenez d’autres médicaments en même temps que le cannabis.
Dans l’ensemble, le cannabis à des fins médicales est sûr. Il ne présente pratiquement aucun potentiel de surdose, de sorte qu’il n’entraîne pas de décès par surdose, mais il est important d’être conscient des effets secondaires et des complications potentielles qui peuvent entraîner des accidents mortels chez les personnes qui se comportent de manière imprudente lorsqu’elles consomment cette substance.
10 questions à poser à votre équipe de soins de santé sur le cannabis à des fins médicales
Accès au cannabis à des fins médicales
À l’avenir, le cannabis récréatif légal étant en jeu, il est important de s’assurer que les patients aient toujours facilement accès au cannabis à des fins médicales par l’intermédiaire de leur équipe de soins de santé. Cela devrait inclure des consultations portant sur la posologie et le type de souche auprès d’un médecin, d’un pharmacien ou d’une infirmière praticienne ayant une formation en matière de cannabis à des fins médicales. Les patients qui ont besoin de cannabis pour traiter leur trouble ou maladie devraient avoir accès au cannabis par l’entremise de leur fournisseur de soins de santé et ne devraient pas avoir à deviner ce qu’il faut acheter d’un dispensaire récréatif.
Si vous souhaitez essayer le cannabis à des fins médicales, parlez-en avec votre fournisseur de soins de santé. Vous pouvez obtenir un document d’autorisation médicale auprès d’un professionnel de la santé, que vous pourrez utiliser pour acheter du cannabis de vendeurs médicaux autorisés plutôt que de vendeurs récréatifs. Si certains médecins hésitent à prescrire du cannabis, beaucoup sont à l’aise de le faire. Si vous ne pouvez pas obtenir d’ordonnance auprès de votre médecin, demandez-lui de vous aiguiller vers un fournisseur de soins de santé qui tiendra compte de vos symptômes et de votre maladie et qui vous recommandera une posologie appropriée. Lorsque vous utilisez du cannabis à des fins médicales, suivez toujours les conseils et les recommandations de vos professionnels de la santé et assurez-vous que son utilisation s’harmonise avec les autres traitements sur ordonnance que vous suivez.