Y a-t-il un remède contre le cancer colorectal à l’horizon?
Un remède pourrait être à l’horizon pour l’un des cancers les plus courants au Canada. Le cancer colorectal fait souvent son apparition chez les adultes de 50 ans et plus et se développe généralement à partir de polypes bénins appelés adénomes. Certains des signes précurseurs du cancer colorectal sont la présence de sang sur ou dans les selles, des changements soudains dans les habitudes d’évacuation des selles, des douleurs abdominales et de la fatigue. Ce cancer touche les hommes et les femmes presque également; il est le deuxième cancer le plus prévalent après celui de la prostate chez les hommes et après celui du sein chez les femmes.1
Si vous êtes âgé de 50 à 74 ans, votre prestataire de soins vous recommandera habituellement de subir un test, même si vous ne présentez aucun symptôme. Les personnes souffrant d’une maladie inflammatoire de l’intestin (principalement la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse) portant atteinte au côlon depuis huit à dix ans présentent un risque légèrement plus élevé de développer un cancer colorectal; on pourrait donc leur recommander un dépistage plus fréquent, possiblement tous les ans ou deux ans.
Grâce au dépistage et à la détection précoce, le cancer colorectal peut être évité ou facilement traité au moyen de bon nombre de thérapies et de médicaments efficaces. En cas de cancer colorectal localement avancé, les médecins utilisent généralement une combinaison de chimiothérapie, de radiothérapie et de chirurgie. Ces traitements peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie puisqu’ils peuvent influer de façon permanente sur la fertilité et les fonctions vésicales et intestinales, par exemple. Environ 5 à 10 % des cancers colorectaux sont localement avancés et présentent un déficit de la réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR); selon des études, la chimiothérapie n’est pas efficace pour ce type de cancer du rectum.2
Le dostarlimab (Jemperli®),3 un anticorps monoclonal qui appartient à une classe de médicaments appelés inhibiteurs du récepteur 1 de mort cellulaire programmée (PD-1), est un type de protéine qui aide le système immunitaire à combattre le cancer en reconnaissant une substance cible spécifique dans l’organisme et en s’y fixant. Dans le cadre d’un essai clinique de stade préliminaire du Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New York,1 les douze personnes atteintes d’un cancer du rectum dMMR recevant le dostarlimab et ayant complété l’essai ont présenté une réponse clinique complète. Aucune trace de tumeur n’a été décelée au moyen d’une imagerie par résonance magnétique, d’une endoscopie, du toucher rectal ou d’une biopsie lors des nombreux suivis effectués à la suite du traitement. Bien qu’il s’agisse d’un succès remarquable, cette étude était de très petite envergure et doit donc être reproduite au moyen de plus grands essais menés chez des patients aux antécédents divers. Ces essais cliniques évaluant l’innocuité et l’efficacité du dostarlimab pour le cancer colorectal se poursuivent jusqu’en 2025.4 Les scientifiques espèrent également que les recherches futures porteront sur l’efficacité des inhibiteurs du PD-1 pour d’autres cancers dMMR, tels que ceux du pancréas et de l’estomac.1
Le dostarlimab est actuellement disponible au Canada2 sous forme de perfusion en monothérapie pour le traitement du cancer de l’endomètre (cancer de la muqueuse de l’utérus) récurrent ou avancé et non résécable. Ce médicament n’est pas encore indiqué pour le cancer colorectal.
Biomarqueurs
Notre corps contient des biomarqueurs, c’est-à-dire des signatures chimiques qui peuvent nous fournir des informations précieuses sur notre santé. Notamment, ils peuvent prédire chez une personne le risque de connaître une maladie et déterminer les meilleures thérapies pour elle en fonction de sa biologie. Pour en savoir plus, visionnez notre vidéo :