L’infection à C. difficile, ou ICD, se produit lorsque la bactérie Clostridioides difficile prolifère de façon incontrôlée dans l’intestin. Elle constitue la cause la plus courante de diarrhée infectieuse dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée, bien qu’elle puisse être contractée en milieu communautaire. Les facteurs de risque comprennent la récente prise d’antibiotiques, l’âge avancé (65 ans et plus), une hospitalisation, une exposition à la bactérie dans un établissement de soins de santé ou dans un établissement de soins de longue durée, une maladie sous-jacente grave, l’immunodépression, la chimiothérapie, une infection antérieure à C. difficile et la prise d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) pour le traitement d’un reflux gastro-œsophagien. Le parcours de chaque personne suit une trajectoire différente; de l’apparition des symptômes jusqu’à leur résolution, il est souvent long, ardu et parsemé de rechutes.

Le parcours typique commence par l’apparition de symptômes qui sont souvent graves, notamment la diarrhée, les douleurs abdominales, la perte de poids, la perte d’appétit, les nausées, les vomissements, la fatigue et la déshydratation. Certains patients infectés sont déjà à l’hôpital ou dans un établissement de soins de longue durée, alors que d’autres consulteront un médecin de famille, une clinique ou un spécialiste pour obtenir de l’aide suivant l’apparition des symptômes.

À ce stade, le médecin examinera les antécédents médicaux du patient puis prescrira des tests, notamment des analyses de selles et de sang. Dans de rares cas, une coloscopie pourra être requise.

Lorsque les tests s’avèrent positifs, le médecin peut alors établir un diagnostic d’ICD. Il prescrira un traitement ou orientera le patient vers un spécialiste, tel qu’un gastro-entérologue ou un spécialiste des maladies infectieuses, lequel prendra le patient en charge.

Un patient peut parfois présenter des symptômes indicateurs d’une ICD, mais obtenir des résultats d’analyses négatifs. Il devra alors subir des tests additionnels en vue de découvrir la cause de ses symptômes.

Chez les personnes atteintes d’une ICD, le traitement est généralement amorcé par une antibiothérapie ciblée. Les soins nécessitent également l’arrêt de certains médicaments, la prise d’autres médicaments pour contrôler les symptômes, une bonne alimentation et une hydratation adéquate, ainsi que des mesures d’hygiène consistant à se laver les mains régulièrement et à garder les surfaces propres et désinfectées. La transplantation de microbiote fécal est une autre option thérapeutique, en particulier en cas de récidives. Cependant, comme ce traitement est assez nouveau, de nombreux établissements de santé ne l’offrent pas encore.

Il est important que le patient soit suivi et soutenu pendant et après son traitement, tant par son équipe soignante que dans la communauté. Les soins peuvent prendre la forme de visites régulières chez le médecin, de tests de laboratoire au besoin, de groupes de soutien, de soins de santé mentale et d’un appui nutritionnel.

Pour certaines personnes, le premier traitement marquera la fin de leur parcours avec une ICD. Elles se rétabliront et reprendront le cours de leur vie habituelle. D’autres personnes auront des symptômes persistants ou se sentiront mieux pendant une brève période, pour ensuite connaître une réapparition des symptômes, ce que l’on appelle une récidive d’ICD. Dans un tel cas, le patient devra consulter son médecin à nouveau pour faire modifier son plan de traitement ou subir d’autres tests.

Les patients signalent que l’ICD produit des selles très malodorantes et affirment qu’après avoir été aux prises avec cette infection, ils pourront toujours reconnaître l’odeur qui y est associée. Plusieurs hôpitaux utilisent des chiens entraînés pour renifler et déceler avec une très grande précision l’infection chez les patients touchés.

Une fois que vous avez eu une infection à C. difficile, il est important d’être attentif aux signes précurseurs d’une récidive. Cela vous permettra d’obtenir un traitement précoce pour éviter une infection de plus longue durée. Chez certaines personnes, une infection à C. difficile ne se produira qu’une seule fois et disparaîtra rapidement. Heureusement, il existe bon nombre de traitements et de ressources pour aider à gérer cette infection et à reprendre sa vie quotidienne.

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